J’étais à Marsatac et au Delta Festival, du 20 au 22 août et du 27 au 29 août 2021. J’étais là 15 min avant chaque concert, aux pieds des artistes juste devant le public pour pouvoir capter les émotions des artistes et les instants forts qu’ils ont partagés avec le public de Marseille.
Je me suis fais toute petite sur scène pour capter leurs discussions, le soutien de leurs proches et l’effervencence des backstages.
Une infrastructure et une organisation si énorme pour une poignée de personnes capable de transmettre leur émotions à des milliers de personnes venues spécialement pour les voir.
C’est tout ça que j’ai vu, j’étais là. J’ai essayé de décrypter leur langage avant/pendant/après leur scènes.
Je les voyais finir leur concert en sueur, épuisés et pleins de dopamine. Se diriger vers l’arrière de la scène et rendre le micro aux ingés son, comme si c’était un bâton relais et qu’ils venaient de faire le meilleur temps qu’ils pouvaient.
J’étais attentive au plaisir qu’ils prenaient lorsque la foule s’élevait au rythme de leur transition ou de leurs rimes, ce moment où ils entraient dans leur rôle de chef d’orchestre, venants diriger adroitement le public avec leurs gestes.
" Un chef d'orchestre c'est comme le conducteur d'une voiture :
il tourne le volant doucement,
quand il le faut, en anticipant,
parce que s'il tourne le volant trop violemment, la voiture va dans le fossé."
-Les solistes de l’Orchestre de Pari
stress
concentration
insécurité
détermination
puissance
énergie
contrôle
gratitude
soulagement
libération
fierté
Un moment où le temps se fige. J’ai choisi cet angle pour pouvoir me tourner vers des expressions que l’on ne capte pas forcément lors de photos de concert, l’instant où l’émotion des artistes les surplombent et qu’ils ne contrôlent plus leurs expressions.
Ce moment rare, c’est le moment ou leur conscient inconscient ego est à 100% dirigé vers ce qu’ils veulent donner à leur public qui leur répond en se soulevant, dansant et chantant avec eux.
A leur manière et à tour de rôle, les artistes ne sont pas là pour s’affronter entre eux, mais juste pour donner du leur et jouer une chorégraphie millimétrée. Rassurante.
Une énergie différente mais extrêmement puissante qui montait et retombait toujours dans le même sens. Une énergie soutenue et partagée par leurs proches et leur public. Bienveillants, attentifs et engagés dans la même voie.
Ainsi se transpose mon travail photographique sur les scènes de Marsatac et le Delta Festival.
On était tous là.
Delta ou marsatac, musique techno electro rap ou pop, le point commun reste la bienveillance envers et entre le public.
Merci.
article écrit par
myriam khelifa
